vendredi 9 mars 2012

Episode 20


[Les cinq paragraphes ci-dessous appartiennent à cinq feuilletons distincts. Ces cinq paragraphes ne se suivent pas - mais font suite aux précédents épisodes des mêmes auteurs.]


(Suite de l’histoire n°1) “Dans le taxi, Calbert repensait à son action avortée de l’avion, lorsqu’il avait cru atteindre de son doigt inquisiteur les fesses de Carrie et que cette dernière avait confondu son initiative avec l’agression d’un insecte. Cela signifiait qu’il allait lui falloir agir manu dialectica, d’une main rationnelle pour ne pas dire d’une main euclidienne. Le théorème de l’érotisme était en chantier dans sa cervelle ornementée par la guirlande du deuil. Il se sentait comme un alambic qui distille du vice sous la nuit mal lunée de l’Arizona. En définitive, si l’on raccourcissait la distance entre le mot et la chose, on obtenait que le cul de Carrie était assimilable à un problème élémentaire de géométrie dans l’espace : comment calculer les aires les plus érogènes de ce postérieur ? Calbert, par malchance, incarnait la maladresse littéraire. Sa braise désirante s’en tenait aux idéologies des belles lettres, et pendant ce temps Carrie Stove regardait distraitement le monde de Phœnix qui défilait à sa fenêtre, obstrué seulement par une vitre où quelques volatiles avaient lâché de la fiente aviaire.” (Gregory Mion)


(Suite de l’histoire n°2) ”Ils traversèrent le bâtiment l’un à côté de l’autre sans un mot. Cécile peinait à marcher et s’appuyait sur sa canne avec douleur. Les séquelles de l’agression combinée à la fébrilité qui s’intensifiait en elle lui ôtaient toute capacité à se déplacer librement. Marc ne disait rien mais, tout en continuant d’avancer, il prit sa main en signe de soutient. Il avait compris en la voyant ainsi que son instinct ne l’avait pas trompé : ce qu’elle allait lui dévoiler était grave.
Ils s’installèrent de part et d’autre du bureau et plusieurs minutes s’écoulèrent avant que Cécile n’entama son récit :
- « Cela s’est passé il y a quelques jours, une semaine environ, mais je ne saurais être plus précise car depuis j’ai perdu la notion du temps. Je crois que parfois j’ai dormi…mais quand j’étais éveillée j’avais l’impression de nager en plein cauchemar. Depuis, je ne distingue plus très bien mes songes de la réalité. Cette après-midi là, j’étais avec mon petit ami : Alexis. Nous avions décidé d’aller nous balader derrière la maison pour profiter du beau temps. Tout était parfait. Nous avions cueilli des fleurs dans le champ et pris quelques pommes dans le jardin de mon voisin avant de nous décider à rejoindre la rivière. Si seulement je pouvais revenir en arrière…je n’ai jamais souhaité ce qui est arrivé, Marc. »
Le visage de Marc s’était assombri. Il ressentait sa souffrance et aurait souhaité à cet instant pouvoir la consoler et lui assurer que tout allait s’arranger. Cécile continua dans un sanglot sourd :
- « La nuit commençait à tomber et nous marchions sur le bord de la rive lorsque nous avons aperçu une lumière intense qui scintillait au fond de l’eau. Nous avons d’abord beaucoup rit en imaginant toute sorte de choses insolites. Puis j’ai souhaité que l’on continue notre chemin mais Alexis a voulu savoir ce que c’était. Il retira ses chaussures et marcha dans l’eau jusqu’à ce qu’il n’ait plus pieds. Jamais nous n’aurions pensé que la rivière puisse être aussi profonde. »” (Prisca)


(Suite de l’histoire n°3) “Peu à peu des silhouettes noires déambulant. Tout autour des ruines encore fumantes. Des corps à terre, les bras des survivants sortant de sous les corps. Puis de nouveau l’obscurité et les flammes.” (Aimèphe)


(Suite de l’histoire n°4) “” (Antoine B.)


(Suite de l’histoire n°5) “L'endroit été paisible, avec la révolution encore battante dans les esprits, les touristes du monde entier avait déserté les hôtels luxueux et les attractions touristiques.
La piscine était au bord du Nil, et l'ont pouvait entendre le doux clapotement des vaguelettes créées par les bateaux sur le ponton.
Le serveur marcha vers elle, un plateau à la main et déposa le thé d'Hibiscus sur la table basse, avant de faire signer la note à Margareth.” (Rose)

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