lundi 5 mars 2012

Episode 16

[Les cinq paragraphes ci-dessous appartiennent à cinq feuilletons distincts. Ces cinq paragraphes ne se suivent pas - mais font suite aux précédents épisodes des mêmes auteurs.]


(Suite de l’histoire n°1) “Calbert fut le seul client de ce fast-food trompe-l’œil avant que Carrie Stove n’entrât à son tour, succédée par une valise moins âgée dont les motifs prêtaient à rire. Les poches latérales du bagage arboraient des fleurs et les parois structurantes étaient flanquées d’arbres aux épais feuillages. Contrairement à Calbert, la jeune femme s’était rendue ici en toute objectivité. Elle devait y avoir ses habitudes d’itinérante, son serveur attitré, et même, peut-être, sa viande de prédilection. Son l’une de ses semelles, Carrie amenait des reliques de scutigère. C’était pardonnable car l’hôtesse s’annonçait comme l’assaisonnement qui manquait au repas du professeur Robinson. Il déglutit une mousse de riz que la mastication avait décomposée, incapable de reprendre une bouchée à cause de l’étonnement graduel que lui causait la vue de Carrie Stove. Elle, bien sûr, n’avait pas souvenance de ce passager, toutefois elle avait noté au premier coup d’œil la présence de ce mangeur solitaire. Elle fut prompte à commander ses rouleaux de printemps, son riz nature et le Red Bull dégazé importé du Vietnam. Après avoir échangé des banalités avec l’énorme caissière, elle pensa qu’il serait judicieux, ne fût-ce que par politesse, de demander au monsieur Noir si sa compagnie le gênerait dans le protocole de sa sustentation. Il l’accueillit à sa table comme la ruche réceptionne l’abeille maîtresse.” (Gregory Mion)


(Suite de l’histoire n°2) ”Marc décrocha le combiné du téléphone interne et rappela Maxime. Ce dernier rappliqua aussitôt :

- "Oui Lieutenant ?"

- "Dites moi Maxime, avez-vous une idée d'où peut provenir le plâtre retrouver dans La Hutte ?"

- "La Hutte ?"

- "Oui la maison de mademoiselle Cerbiloni, c'est son nom. Vous savez, la vielle maison en pierre qui se trouve à l'entrée du village."

- "Ah oui, je vois, celle qui avait été construite par l'ancien maire ?"

- "Celle-là même. Ce monsieur était le grand-père de Cécile"

- "Cécile ?"

- "Oui, mademoiselle Cerbiloni ! Enfin bref...est-ce que vous connaissez un endroit dans le village où l'on utilise du plâtre ?"

- "Euh...non, je ne vois pas. Désolé Lieutenant. En revanche, nous avons les résultats d'analyses des insectes, fleurs et feuillages recueillis près des traces de feu."

- "Ah ! Eh bien ? Que nous disent ces analyses ?"

- "Elle mettent en évidence des produits hautement inflammables."

- "Quels genres de produits ?"

- "Nous ne savons pas encore, mais nous y travaillons, Lieutenant."

- "Très bien Maxime, merci. Allez-y, je ne vous retiens pas plus longtemps, tâchez de me ramener des informations précises au plus vite."

Maxime quitta la pièce à vive allure. Marc referma la porte lui-même et esquissa un sourire. Ces résultats confirmaient une fois de plus ses premières intuitions. Un feu volontaire à base de produits toxiques avait été allumé juste à côté de l'endroit où Cécile avait été agressée. Il n'y avait pas de coïncidences possibles. Pas à cet endroit où d'ordinaire personne ne se rend.

Marc allait se rasseoir à son bureau pour continuer l'examen minutieux des objets trouvés sous terre près de l'arbre quand il eu un flash. Il se précipita hors de son bureau et prit la direction du laboratoire.” (Prisca)


(Suite de l’histoire n°3) “Il en fit part à Hestia, ce qui la laissa pensive. Jamais, une quelconque anecdote sur Esteban 1er n’avait été évoquée dans ses rêves. La seule chose qu’elle savait c’était que Nodesiop était très affecté par la disparition de son père au point de s’isoler le jour de cet anniversaire funèbre et d’en oublier son abeille adorée. ” (Aimèphe)


(Suite de l’histoire n°4) “En se réveillant dans sa chambre d'hôtel, le Narrateur se sent mieux. Moi, ça me fait plaisir, vu qu'il dirige mon existence, je préfère qu'il soit de bonne humeur. Peut-être après tout échapperai-je à l'arbre en flammes. Peut-être suis-je sorti du tipi et en train de me promener en suivant les directions qui me sont indiquées. Je garde espoir.
Le Narrateur, quant à lui, décide de commencer par le scarabée. Il s'occupera du cadenas plus tard. Comme une abeille qui a repéré de belles fleurs à butiner, sa trajectoire apparemment aléatoire indique à qui sait la lire la direction à suivre pour le rejoindre. Ça veut dire quelque chose, c'est juste qu'on ne sait pas quoi pour l'instant. ” (Antoine B.)


(Suite de l’histoire n°5) “Elle travaillait périodiquement comme journaliste pour un magazine égyptien, ce qui lui permettait de vaquer à ses occupations. Margareth avait toujours eu beaucoup d'amis, et elle partageait son temps entre ses activités sociales et personnelles.

Ce jour-là, elle avait envie de lézarder au soleil. Elle prit une douche tiède, s'habilla d'un pantalon de lin beige et d'un tee shirt blanc et elle attrapa son sac. Elle descendit dans la rue et monta dans sa Volvo garée quelques mètres plus loin, et appela son ami Arthur, lui proposant de se retrouver à la piscine du Sofitel à l'autre bout de l'ile.” (Rose)

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